Les zones périurbaines accueillent une part croissante de la population française, mais restent sous-équipées en services de base. Alors que les centres-villes disposent souvent d’un bon maillage sanitaire, ces territoires en expansion manquent cruellement de toilettes publiques. Ce déficit se traduit par de l’inconfort, des incivilités dans l’espace public et un impact sanitaire réel. Comment développer l’offre en WC dans les campagnes périurbaines ?
Des territoires en croissance, mais encore sous-équipés
Les espaces périurbains connaissent une dynamique démographique forte. Ces communes situées entre la ville dense et la campagne attirent des familles en quête de logements plus accessibles, d’espaces verts et d’un cadre de vie apaisé. Pourtant, leur développement s’est souvent fait sans planification adaptée des équipements publics.
Là où les grandes métropoles ont fini par mettre en place un réseau de cabines automatiques, les communes périurbaines n’ont pas systématiquement prévu ce service. Résultat : dans les parcs, sur les places ou à proximité des zones commerciales, les habitants se retrouvent sans solution.
Ce manque traduit un angle mort de l’urbanisme. Les toilettes publiques ne sont pas toujours considérées comme prioritaires, alors qu’elles conditionnent l’usage des espaces partagés.
Conséquences entre inconfort et petites incivilités dans l’espace public
Le manque de toilettes publiques en campagnes périurbaines est particulièrement problématique pour les enfants, les femmes et plus particulièrement les femmes enceintes, les personnes âgées et les individus souffrant de certaines pathologies chroniques.
Faute d’alternatives, les incivilités se multiplient dans les espaces verts et aux abords de parkings utilisés comme solutions de fortune. Les zones de jeux pour enfants ou les sentiers de promenade sont aussi touchés. Au-delà du désagrément visuel et olfactif, ces pratiques ont un impact environnemental réel, avec des pollutions diffuses qui affectent sols et ruisseaux.
En France, une étude menée en 2019 à l’occasion de la journée mondiale des toilettes révélait que près de 8 Français sur 10 considère que l’accès aux toilettes publiques est insuffisant. Ce constat était encore plus vrai sur des zones excentrées comme les plages ou les sites touristiques où les WC sont à la fois trop peu nombreux et mal répartis.
Une inégalité criante par rapport aux centres urbains
Dans les grandes villes, malgré des insuffisances, un maillage de sanitaires publics existe. Paris compte plusieurs centaines de cabines automatiques accessibles gratuitement. Dans les zones périurbaines, la situation est tout autre : certaines communes dépassant 50 000 habitants n’ont pas d’équipement permanent.
Cette disparité traduit une inégalité d’accès entre habitants des centres urbains et ceux des périphéries. En ville, le manque de sanitaires reste un problème, mais des solutions existent à une distance relativement raisonnable. Dans le périurbain, les habitants et les personnes de passage doivent parfois entièrement s’en remettre aux commerces ou aux restaurants. Une contrainte qui renforce les inégalités sociales, car elle suppose de consommer pour pouvoir bénéficier d’un service de base.
Les toilettes en campagne périurbaine, un facteur d’inclusion sociale
Les publics fragiles sont les plus affectés par le manque de toilettes dans les campagnes et les zones périurbaines, qui limite leur accès aux espaces publics.
Certains renoncent à des promenades ou à des activités de plein air par crainte de ne pas trouver de sanitaire en cas de besoin. D’autres adaptent leur quotidien en fonction de cette contrainte invisible. Cette situation accentue l’isolement de personnes déjà vulnérables.
Intégrer les sanitaires aux projets d’urbanisme
Pour corriger ce manque, il devient indispensable d’intégrer les toilettes dès la conception des projets d’aménagement.
Les collectivités disposent de plusieurs modèles. Des cabines modulaires en béton préfabriqué offrent une solution durable, résistante et accessible. Dans les espaces de nature à la campagne, la présence de toilettes près d’une aire de pique-nique ou de toilettes de randonnées sur un circuit balisé change radicalement l’expérience des usagers.
Reste la question économique. Les coûts peuvent être mutualisés, avec une gestion centralisée qui assure la pérennité du service. Certaines collectivités choisissent l’acquisition, d’autres préfèrent la location longue durée. Dans tous les cas, le financement des WC doit être pensé dès la phase d’urbanisme, au même titre que celui de l’éclairage public ou des aires de stationnement.
Le rôle des collectivités et des partenaires
L’installation de sanitaires publics dans les zones périurbaines n’a de sens que si leur entretien est assuré dans la durée. Les collectivités doivent anticiper la gestion régulière des équipements pour éviter une dégradation accélérée. Le nettoyage régulier, les réparations rapides et le suivi technique sont indispensables pour assurer un service fiable.
C’est là qu’intervient Protecsan, filiale du groupe Citygie. Depuis plus de quinze ans, l’entreprise assure la maintenance préventive et curative de sanitaires publics. Ses équipes réalisent chaque année plus de 100 000 prestations de nettoyage et de maintenance.
Grâce à un portail de télémaintenance, les collectivités peuvent suivre l’état de leurs installations en temps réel, recevoir des alertes et planifier les interventions nécessaires. Cette expertise permet même à de petites communes périurbaines disposant de moyens limités, de proposer des équipements propres, sûrs et accessibles à tous.